Lundi, c'était le premier jour du printemps et il a fait magnifique ! Après un stop à Schuman pour aller voir les trains, on a repris le métro pour prendre notre première glace de l'année chez Comus & Gasterea. Puis on a été chercher Loïc à son bureau et poursuivi l'expédition à trois, en passant notamment par le paradis des enfants : The Grasshopper (le truc c'est d'aller ensuite sur Amazon.de et Amazon.co.uk, les prix défient toute concurrence et la livraison est souvent gratuite ) !

Comme le soleil était toujours de la partie, on a été plus tard dans la semaine au Bois des Rêves. Passé les infrastructures ludiques, on y découvre petits ruisseaux et bois vallonnés, avec le bruit de la ligne Bruxelles-Namur en fond sonore... ce qui a beaucoup plu à Gilles. Un bout de bois à la main, il s'est transformé le temps d'une journée en planteur de bâtons et en chercheur de diamants. On reviendra, c'est sûr !

A la maison, en plus des trains qui remportent toujours la palme, Gilles est fort occupé avec son château-fort, un parking de voitures et des tas de Playmobil. Et le phénomène du renversement pronominal commence à s'estomper : il utilise maintenant systématiquement le tu/toi quand il parle à quelqu'un d'autre... le je/moi apparaît très souvent dans ses jeux ("Et alors le train dit : je vais d'abord aller à gauche")  et parfois aussi au détour d'une conversation. C'est fou comme il grandit !

Quand j'ai commencé à m'occuper de Gilles à temps plein, j'avais peur de ne pas savoir "remplir" nos journées. Qu'allions-nous faire ? Comment être sûre qu'il ait suffisamment d'expériences enrichissantes ?  De quoi avait-il besoin pour se développer au mieux ? Je me suis donc renseignée sur les possibilités d'activités pour petits et je nous ai inscrit à des séances de psychomotricité, de lecture de contes et de barbotage en piscine. Quel programme rassurant ! Après quelques semaines, j'ai cependant commencé à trouver toutes ces activités contraignantes et, cerise sur le gâteau, Gilles ne les appréciait pas autant qu'escompté. On a donc progressivement diminué le rythme pour finalement arrêter toute activité fixe quelques mois plus tard...

Au lieu de regarder sur internet ou dans des livres ce qu'un enfant de l'âge de Gilles était supposé aimer, j'ai commencé à regarder le petit garçon qui était devant moi. Et j'ai vu que certains jours il avait juste envie de rester jouer à la maison... tandis que d'autres il était impatient d'explorer le vaste monde. Puis j'ai réfléchi à ce que moi j'aimais vraiment faire comme sorties et j'ai commencé à lui proposer de temps en temps l'une de celles-là. C'est maintenant comme ça qu'on fonctionne : parfois ça le tente, parfois pas... alors il propose autre chose ("Toi proposes d'aller plutôt chez Gepetto" - un magasin de jouets du quartier :-) ou me dit qu'il préfère rester ici... et c'est très bien comme ça.

Je n'ai plus peur de ne pas savoir "remplir" nos journées. Je sais maintenant que Gilles sait exactement ce dont il a besoin... et que c'est souvent dans l'inattendu que naissent les plus beaux moments.

La semaine dernière, nos pas nous ont conduit jusqu'à Beersel. Pas pour visiter le château -il faisait trop beau dehors- mais pour suivre les balises du Zenne Wandelpad, au départ de la Puttestraat. Avec le soleil printanier, la vue sur la Senne et Gilles qui chantait "On rentre du boulot", c'était le paradis !

On a également fait une double visite à Planckendael. Ça fait maintenant deux ans qu'on a un abonnement et Gilles aime toujours autant y aller. Ses favoris sont le wagon abandonné, le parcours dans les arbres, la jeep embourbée et les singes. Et comme il était intrigué par la voie ferrée longeant le parc, on a fait un saut jusqu'à la gare voisine de Muizen (vive le GPS) !

Le lendemain, direction le zoo d'Anvers. Le bon plan ? Se garer au coin de la Copernicuslaan et de la Ploegstraat, puis suivre cette dernière jusqu'à la gare. Avec ses trois étages de voies, Gilles ne savait plus où donner de la tête ! Au zoo, ce sont les phoques, les manchots d'Humboldt et les hippopotames qui l'ont fait le plus rire...

Ces derniers temps, un thème en particulier revient dans chacune de nos journées. Quelque chose dont Gilles parle en se réveillant, auquel il peut jouer des heures durant et qu'il commente en s'endormant : les trains ! Les circuits en bois viennent en première position, suivis de près par les vidéos sur les trains, les livres sur les trains, les puzzles sur les trains et... l'observation en direct des trains.

On a donc été cette semaine à la gare de Groenendaal. Pour voir de plus près la flotte de la SNCB mais aussi car c'est le point de départ de la promenade du Hazendal, une agréable boucle de 4 kilomètres qui serpente entre bois et marais. Gilles a marché une bonne partie du trajet et était encore d'attaque pour faire le guet sur les quais avant de rentrer...

Comme c'est gai aussi de se promener au hasard des ruelles, on a été faire un tour dans le centre de Bruxelles. D'abord à la boutique Dandoy de la rue Charles Buls pour prendre une gaufre-qui-reste-moelleuse-même-quand-elle-refroidit, ensuite chez APDM pour goûter l'un de leurs délicieux bagels et enfin au Wolf pour découvrir la bibliothèque insolite et la boutique du loup. Petite déception : il n'y avait qu'un seul livre sur les trains ;-)

On a profité d'une autre journée ensoleillée pour aller au Luizenmolen. Reconstruit en 1999 sur base de l'original, c'est le seul moulin de la région bruxelloise encore en activité. L'idée était de partir de là pour suivre la Promenade Verte jusqu'au Scheutbos mais j'ai dû tenir ma carte à l'envers car on s'est retrouvés au parc de la Pede ! On a fait là une chouette découverte : la plaine de jeux qui surplombe l'étang.

Marcher ça creuse : on a donc aussi un peu cuisiné. Une mousse au chocolat exceptionnelle inspirée de la recette de Mmmmh! (sans gélatine et avec du chocolat noir parce que c'est meilleur) et les pancakes moelleux de Camille. Ce que Gilles préfère ? Casser les oeufs et lécher les plats pour "voir si c'est bon" !

Qu'on joue, qu'on marche ou qu'on cuisine... Gilles (se) pose toujours autant de questions. Pourquoi il y a du brouillard ? Pourquoi ça s'appelle "gomasio" ? Qu'est-ce qu'il fait comme bruit le rhinocéros ? Est-ce que ça s'appelle "Galerie de la Reine" parce qu'avant il y avait des reines dedans ? Pourquoi on oublie des choses ? Pourquoi il fait froid en hiver ? C'est là que je m'aperçois que je sais finalement bien peu de choses !

Pour les curieux (merci Wikipédia !) : 1/ Quand une couche d'air humide rencontre une couche d'air plus froid, l'humidité se condense et forme du brouillard. 2/ Le mot "gomasio" vient du japonais "goma" et "shio", respectivement "sésame" et "sel". 3/ Le rhinocéros barrit, comme l'éléphant. 4/ Non, les trois parties de l'ancien "Passage Saint-Hubert" ont été dénommées Galerie du Roi, Galerie de la Reine et Galerie des Princes en hommage à la famille royale. 5/ Là c'est complexe : je dois encore creuser ! 6/ Comme la terre est inclinée sur son axe, le soleil l'éclaire de manière oblique en hiver ce qui fait que son rayonnement est dispersé sur une plus grande surface.